La page Saâdane étant tournée définitivement, sa succession est ouverte et la FAF ne devrait pas se
tromper dans ses choix, car c’est l’avenir de la sélection qui est en jeu.
Le chantier est ouvert et immense en
même temps et personne n’a le droit à
l’erreur. Aujourd’hui, cela ne sert à rien de
remuer le couteau dans la plaie en se disant
inlassablement ce qu’aurait pu ou dû faire
Saâdane ou, surtout, ce qu’il n’aurait pas
dû faire, car le bilan et les passations de
consignes relèvent directement des
concernés.
Cependant, tous les Algériens,
sans exception, sont en droit d’exiger de la
Fédération algérienne de football qu’elle
fasse le meilleur choix possible pour recruter
celui qui succédera au « cheikh » afin de
redresser la barre, reconquérir les coeurs
de tous les supporters à travers des performances
alliant les résultats et la manière.
Notre équipe nationale est, en effet, la vitrine
du pays et sa notoriété retrouvée, à
travers son retour en Coupe d’Afrique et en
Coupe du Monde, ne doit en aucun cas être
gâchée. Celui qui reprendra les rênes des
Verts ne sera pas là pour tout raser pour
ensuite reconstruire, mais devra plutôt apporter
sa touche à l’édifice en donnant une
nouvelle âme et un projet de jeu à l’équipe,
en remettant de l’ordre dans le groupe et
en préservant tous les acquis. Après avoir
paré au plus pressé, les décideurs pour
notre football ont cette obligation de choisir
la compétence, avec intelligence et savoir-
faire où un minimum de connaissance
de la réalité de notre football et de l’équipe
nationale seraient des exigences.
La mission
ne sera pas du tout facile, car la prochaine
échéance est un match officiel
contre la République Centrafricaine à Bangui,
le 10 octobre. Un adversaire qui a déjà
surpris le Maroc chez lui en l’obligeant au
partage des points. Celui ou ceux qui auront
à charge les destinées de la sélection
n’auront en tout et pour tout qu’un petit
mois pour faire l’état des lieux. Un stage
sera prévu à cet effet en France, avant de
rallier la capitale centrafricaine. Et pour ce
faire, ce ne sont pas les solutions qui manquent
à partir du moment où le futur staff
technique disposera d’une base d’effectif
déjà en place qu’il pourra étoffer avec
d’autres éléments, notamment locaux qui
jusqu’ici n’ont pas trouvé grâce aux yeux de
l’ex-sélectionneur et qui pourront renforcer
les rangs à des postes spécifiques et
surtout par rapport à leurs performances
actuelles et leur état de forme. Et même s’il
y a eu quelques erreurs de gestion ces derniers
mois, tous les ingrédients sont désormais
réunis pour permettre à l’équipe nationale
de réussir, et ce, en dépit de tout le
débat passionné qu’elle suscite.
La fédération
jouit d’une grande stabilité et de l’autorité
d’un président qui lui a énormément
apporté, de l’appui conséquent et sans
précédent du concours de l’Etat à travers le
projet du professionnalisme et é travers
une manne financière qui pourrait l’aider à
faire les choix les plus judicieux. Sur le terrain
sportif, le match nul du Maroc face à la
République Centrafricaine, samedi à Rabat
(0 à 0), a redonné une chance à notre sélection
et relancé la course dans ce groupe
D éliminatoire où les adversaires « modestes
» se sont révélés coriaces. Il faudra
cravacher dur pour arracher cette qualification
à la CAN 2012 et celle également de
2013, qui passent inévitablement par des
résultats probants (victoires) en déplacement,
à commencer par le prochain déplacement
à Bangui. L’équipe nationale a tout
à fait les moyens de rebondir, comme elle
l’a fait face à la Zambie en juin 2009 à Chililabombwe
en allant gagner sur le terrain
adverse avec un état d’esprit de conquérant
et une grande efficacité, deux qualités
qu’elle est appelée à retrouver au plus vite.
Tout reste donc possible dans le meilleur
des mondes.
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Rabah Saâdane
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CAN 2012
Source : El-annabi.com