Le président de la cellule d’assistance
judiciaire pour l’application
de la Charte pour la
paix et la réconciliation nationale, M.
Merouane Azzi, intervenant hier, dans
le cadre du Forum d’El Moudjahid,
a
indiqué que 7.540 terroristes ont déposé
les armes dans le cadre de la
Charte pour la paix et la réconciliation
nationale, durant les cinq dernières
années. Ce chiffre, souligne le
même intervenant, englobe les terroristes
ayant déposé leurs armes entre
septembre 2005 et septembre 2010,
les terroristes emprisonnés ayant bénéficié
de l’extinction des poursuites
judiciaires et un autre nombre de personnes
impliquées qui sont revenues
de l’étranger. M. Azzi qui s’exprimait
à l’occasion d’une conférence sur « les
effets de l’application de la Charte
sur la stabilité et le développement
du pays » a signalé que parmi ces
repentis, existe 81émirs et responsables
de groupes terroristes, à leur tête
l’ancien émir du Groupe salafiste
pour la prédication et le combat
(GSPC), Hassan Hattab.
Durant cette même période, M Azzi
a indiqué que les forces de sécurité
ont réussi à abattre 1.290 terroristes
« ce qui confirme que la lutte antiterroriste
ne s’est jamais arrêtée », dira
t-il. Abordant le dossier des disparus,
le même responsable a confirmé
que 6.420 familles ont été indemnisées
soulignant au passage que
l’opération se poursuivra pour traiter
l’ensemble des dossiers dont le
nombre est arrêté à 6.544. Le responsable
de la cellule d’assistance judiciaire
pour l’application de la Charte
pour la paix et la réconciliation
nationale, a toutefois souligné que
12 familles de disparus « seulement »
ont refusé d’être indemnisées dans
le cadre des dispositions de la charte.
Sur ce point, M Azzi a affirmé
« qu’il ne subsiste aucun doute autour
du fait que ces familles sont victimes
d’ONG et d’instances qui instrumentalisent
cette question pour des besoins
de surenchère politique.
Nous détenons des preuves concrètes
sur l’implication de parties
étrangères dans cette affaire », a-t-il
déclaré, estimant « qu’il est honteux
d’utiliser le drame de ces familles en
guise de registre de commerce ». Il a
affirmé que « des personnes connues
se sont approchées de quelques repentis, leur proposant de réaliser des
reportages dans lesquels ils devraient
critiquer la charte ». Concernant les
enfants nés dans les maquis, le même
intervenant a affirmé, à ce sujet, que
les chiffres disponibles évoquent 500
cas, dont l’âge varie entre 3 et 15
ans. La cellule a étudié 100 dossiers,
dont 37 ont été régularisés.
Le reste des cas, a-t-il dit, sont compliqués
du fait du décès du père ou
de la mère, avançant toutefois, qu’ils
peuvent être régularisés en recourant
à l’examen de l’ADN. M. Azzi a
d’autre part assuré que le dossier des
travailleurs qui ont été licenciés lors
de la grève du Syndicat islamiste du
travail (SIT, dissous), est « définitivement
» clos, suite à la réintégration
ou l’indemnisation de 4.533 travailleurs.
Il a indiqué, d’autre part,
que 9.500 familles victimes du terrorisme
ont été indemnisées, portant
ainsi le nombre de cas traités dans le
cadre de la Charte pour la paix et la
réconciliation nationale, de 27.700
à 28.000 victimes de la tragédie nationale,
durant les cinq dernières années.
M. Azzi a soulevé, par ailleurs,
des cas qui n’ont pas été prévus dans
la charte dont, entre autres, les personnes
ayant séjourné en prison,
pendant une durée allant de 6 mois
à 5 ans, et qui ont été innocentées
par la justice, les 80 requêtes de familles
de terroristes disparus et les exinternés
du Sud.
Il a affirmé, à ce sujet, que la cellule
a reçu 300 dossiers relevant de
ces catégories, dont 68 ex-prisonniers
ayant été innocentés par la justice.
Il a indiqué, sur un autre registre,
que les dossiers des membres des
Groupe de légitime défense (GLD),
de la Garde communale, des biens
matériels des personnes ayant été
touchées par le terrorisme, ainsi que
les pensions des familles victimes du
terrorisme, « trouveront une issue
dans un proche avenir » et qu’ils sont
entre les mains du gouvernement. Le
responsable de la cellule d’assistance
judiciaire pour l’application de la
Charte pour la paix et la réconciliation
nationale a émis le voeu de voir
d’autres cas traités, citant, à ce propos,
les cas des appelés du Service
national qui ont été rappelés dans le
cadre de la lutte antiterroriste, le règlement
définitif des cas où il subsiste
encore des mandats d’arrêt et le
prolongement des délais d’application
de la charte.
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Source : Le Quotidien d'Oran