Le projet de loi de finances
complémentaire (LFC) de
2011 a été adopté, hier, par l’Assemblée
populaire nationale
(APN). Le texte prévoit une croissance
économique de 3,9% (6%
hors hydrocarbures).
Un chiffre
supérieur au taux de croissance
qui était de l’ordre de 2,2% en
2009 et de 3,5% en 2010. Ce
projet de loi de finances 2011
prévoit également un taux d’inflation
de 4%, contre 3,5% dans
la loi de finances initiale. L’inflation
annuelle moyenne à la fin du
premier 2011 (3,71%) est en repli
par rapport au taux de fin
2010 (3,91%), et reste en deçà
de l’objectif d’inflation arrêté
par le Conseil de la monnaie
et du crédit (4%). Au cours du
premier trimestre 2001, l’inflation
annuelle moyenne est
restée en phase avec les prévisions
à court terme.
Le ministre des Finances a indiqué
à l’issue de l’adoption que
« nous savons que l’augmentation
des salaires va engendrer une
augmentation de la demande et
influera donc sur l’inflation, mais
nous espérons que le soutien des
prix et les incitations pour l’acquisition
de logements vont faire que l’inflation ne dépasse pas les 4% ».
Le projet de loi se réfère à un taux
de change de 74 DA pour un
dollar. Les députés du Parti des
travailleurs (PT) se sont abstenus
lors du vote en plénière de ce projet
de loi. L’APN a enrichi ce projet
de loi par 8 nouveaux articles
et 12 amendements, pendant que
23 articles de ce texte restent dans
leur mouture initiale telle que proposée
par le gouvernement. La
LFC 2011 prévoit d’importants
budgets visant à soutenir les prix
des produits de première nécessité,
encourager l’investissement
et booster l’emploi. Ce projet de
loi, qui n’a introduit aucun nouvel
impôt ou taxe, instaure d’importantes
mesures visant à créer
des emplois et promouvoir les
PME et améliorer le pouvoir
d’achat des ménages.
La LFC 2011 prévoit un déficit
budgétaire de 4.693 milliards DA
(mds DA), soit 33,9% du PIB. Ce
déficit est imputable à la hausse
de la dépense publique.
Cette dernière qui a atteint
8.275 milliards de DA est dédiée
aux transferts sociaux, explique le
ministère des Finances. La dépense
de fonctionnement augmente
857 mds DA, due notamment à
la hausse du budget destiné au
soutien des prix à de nouveaux
produits alimentaires de base
(huiles et sucre) et à l’augmentation
du fonds destiné à la subvention
des produits, antérieurement
à 2011 (blés et poudre de lait).
Le déficit est aussi imputable à
l’augmentation des salaires et à
l’embauche dans la fonction publique.
Le déficit s’est davantage
creusé sous le poids de la dépense
d’équipement qui subit un
bond de 797 mds DA pour financer
le plan additionnel de logements
sociaux et ruraux et au financement
dédié au secteur public
économique. Le budget du
fonctionnement passera ainsi de
3.434 milliards DA dans la loi initiale
à 4.291 milliards DA
(+24,95%) et celui d’équipement
de 3.184 milliards DA à 3.981
milliards DA (+25,04%). Les rallonges
budgétaires affectées au
chapitre équipement sont destinées
notamment à la réalisation
de 410.000 logements publics
locatifs pour un montant de 897
milliards DA en autorisation de
programme (AP) et une dotation
de 143,5 milliards de DA pour le
Fonds national du logement (FONAL)
destinée au financement
des aides à la construction de
300.000 habitations rurales et
50.000 logements promotionnels
pour les jeunes.
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Algérie
Loi de finances
Source : Le Quotidien d'Oran