Le ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales, M. Daho
Ould Kablia, a rappelé mercredi à
Alger, que les marches ne sont pas
autorisées dans la capitale en raison
d’impératifs de sécurité et en
raison du désordre qu’elles pourraient
provoquer.
« Il y a des impératifs
de sécurité. Les marches à
Alger risquent de créer du désordre
», a déclaré M. Ould Kablia à la
presse en marge de la cérémonie
d’ouverture de la session de printemps
du Conseil de la Nation. Le
ministre a expliqué que ces impératifs
« concernent, d’abord, la sécurité
des marcheurs eux-mêmes
et, ensuite la protection de la ville
contre toute menace terroriste ». Il
a précisé que ce n’est pas l’état
d’urgence qui interdisait les marches
à Alger mais la loi 91-19, réaffirmant
que les marches sont autorisées
dans tout le reste du pays.
« Dans tous les pays du monde les
réunions et manifestations publiques
sont régies par des lois et personne
ne manifeste s’il n’obtient
pas d’autorisation », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministre a jugé « exagéré
» le chiffre de 35.000 policiers
déployés à Alger les jours des marches
non autorisées, relevant que
ce chiffre représente la moitié de
l’effectif de la Sûreté nationale « en
service », pendant 8 heures. Il a
expliqué que la Sûreté nationale
compte, dans son ensemble,
180.000 policiers qui travaillent par
brigades de 8 heures, ce qui porte
le nombre de policiers en service,
à chaque instant et sur tout le territoire
national, à 60.000. La presse
étrangère elle-même, a-t-il dit, a
constaté qu’à la place de la Concorde
(ex-place du 1er Mai), il n’y
avait que deux unités républicaines
de sécurité, soit 400 éléments.
Interrogé sur l’éventualité de donner
l’agrément à de nouveaux partis
politiques, le ministre a indiqué
que « l’Etat prend des mesures
en commençant par les
questions prioritaires pour le
citoyen, d’ordre économique et
social ». « Les préoccupations politiques
suivront, et c’est le gouvernement
qui décidera du moment
opportun », a-t-il ajouté. D’autre
part, M. Ould Kablia, en réponse à
une question, a démenti avoir déclaré
qu’il existait des « lieux de
détention secrets », en Algérie. « La
loi sur l’état d’urgence donnait au
ministre de l’Intérieur, la faculté de
placer des personnes suspectes en
internement administratif, cette disposition
a été levée en même
temps que l’état d’urgence », a-t-il
souligné. Il a également expliqué
que pour pouvoir procéder à
l’internement administratif
d’une personne, dont les activités
sont dangereuses pour la sécurité
du pays, une décision de justice
est indispensable.
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Source : Le Quotidien d'Oran