Le département d’Etat américain
« prend acte des manifestations actuelles
en Algérie et appelle les forces de
sécurité à la retenue face aux manifestants
en Algérie ».
C’est ce qu’a annoncé
dimanche un communiqué du porteparole
du département d’Etat US Philip
Crowley, au lendemain de la marche interdite
à Alger. Le même communiqué
souligne que le département d’Etat américain
« réaffirme son soutien aux droits
universels du peuple algérien, y compris
les droits de réunion et d’expression ».
« Ces droits s’appliquent sur Internet et
doivent être respectés », ajoute-t-il, précisant
que les Etats-Unis « suivront de près
la situation ces prochains jours ».
Pour sa part, le ministère français des
Affaires étrangères a indiqué hier que la
France souhaite que les manifestations
en Algérie puissent se dérouler « librement
et sans violence ». « S’agissant des manifestations organisées à Alger et dans certaines
grandes villes, ce qui est important
à nos yeux c’est que la liberté d’expression
soit respectée et que les manifestations
puissent se dérouler librement
et sans violence », a déclaré le porte-parole,
Bernard Valero. Ce dernier a, par
ailleurs, relevé que la mise en oeuvre en
Algérie des mesures de levée de l’état
d’urgence et d’ouverture des médias
audiovisuels, promises par le régime,
constituera « à l’évidence un pas dans la
bonne direction ». « Nous avons pris note
de l’ensemble des décisions annoncées
lors du dernier Conseil des ministres du
3 février en Algérie, en particulier la levée
imminente de l’état d’urgence et
l’ouverture du champ audiovisuel aux
différentes sensibilités politiques. Ces
mesures, dès qu’elles seront mises en
oeuvre, constitueront à l’évidence, un pas
dans la bonne direction pour répondre
aux attentes du peuple algérien », a-t-il
souligné. Par ailleurs, le chef de la diplomatie
allemande Guido Westerwelle a
appelé le gouvernement algérien à ne
pas faire usage de violence contre les manifestants,
qui ne font qu’exercer un
« droit humain » en disant leur opinion.
« Le gouvernement allemand appelle le
gouvernement algérien à renoncer à tout
recours à la violence », a dit le ministre
sur la première chaîne de télévision publique
allemande. « Il s’agit de manifestants
désireux de liberté, qui ne font rien
d’autre qu’exercer un droit humain, à
savoir le droit de défendre dignement
leur point de vue. C’est pourquoi nous
condamnons toute forme de recours à
la violence », a dit M. Westerwelle.
Le Parlement européen, de son côté,
par le biais de son président, Jerzy Buzek,
a exhorté les autorités algériennes
« à ne pas céder à la violence et à respecter
le droit de leurs citoyens à manifester
pacifiquement ». Jerzy Buzek a demandé
que « tous les manifestants sans exception
soient relâchés immédiatement ».
Djamel B.
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Source : Le Quotidien d'Oran