Les producteurs d’huile
de l’Association de la filière
algérienne des oléagineux
(AFAO) ont décidé, à partir
d’hier, de ne pas augmenter
les prix de l’huile. Il s’agit de
La Belle, Safia, Afia et Zinor.
Dans un communiqué, ces
producteurs ont convenu,
après une entrevue avec
le ministre du Commerce,
de « surseoir à toute
augmentation de prix, et ce
jusqu’à la mise en place par les
pouvoirs publics d’un dispositif
de régulation équitable ».
Selon eux, ces mesures traduisent l’engagement fort à « être aux côtés du citoyen et des pouvoirs publics dans
des moments aussi délicats ». Les producteurs
de l’AFAO ont clairement indiqué que le
réseau distributeur de leurs marques « continue
de fonctionner selon les règles habituellement
appliquées ». Pour affermir leur position, les
mêmes producteurs ont appelé tous les opérateurs de la chaîne de distribution à « soutenir et
à accompagner cette démarche, en appliquant
immédiatement et sans condition cette baisse
de prix ». Pour remédier à ce genre de hausses
des prix, un membre de cette association a
suggéré l’introduction par l’Etat d’une aide
pour soutenir le prix des produits de première
nécessité dès que ces derniers atteignent un
certain seuil. A titre d’exemple, l’Etat peut
fixer, a-t-il dit, un seuil de 130 DA pour le litre
d’huile et intervenir pour payer la différence
pour les opérateurs économiques dès que le
prix dépasse ce seuil. Ces producteurs ont tenu
à clarifier que « cet acte citoyen, fait au détriment de la rentabilité des entreprises, vise à
conforter et à soutenir les pouvoirs publics
dans la mise en œuvre de solutions durables ».
Ils ajoutent qu’« il est attendu que les opérateurs de la filière, conjointement avec les pouvoirs publics, vont s’atteler immédiatement à apporter une solution durable, économiquement viable pour les opérateurs et protégeant le
pouvoir d’achat des citoyens ». Une autre
mesure confortée par ces producteurs est celle
relative au paiement par chèque. Dans un communiqué, ces opérateurs ont précisé qu’« ils n’avaient appliqué pour le moment aucune
mesure relative au paiement par chèque pour
les montants dépassant 500 000 DA ». Dans
ce sens, ils considèrent qu’« ils n’ont pris aucune procédure de distribution, ni introduit d’exigences nouvelles dans la constitution de dossiers clients, en rapport avec les dispositions du
décret 10-81 fixant à 500 000 DA le seuil
applicable aux opérations de paiement ». Par
conséquent, les opérateurs ont jugé qu’« il n’y
avait aucune urgence en la matière, le texte
(relatif au paiement par chèque) entrant en
vigueur le 31 mars 2011 ».
Rappelons que la
décision d’introduire de nouveaux dossiers
d’achat pour les clients a été dénoncée par le
ministre du Commerce, estimant que cette
procédure est illégale, visant à perturber le
marché des produits de base. D’ailleurs, les
producteurs de l’AFAO ont réagi de la même
façon sur cette considération en affirmant
qu’« un opérateur ayant mis en application un
nouveau dispositif commercial (exigence de
nouveaux dossiers clients) a amené des dysfonctionnements dans la chaîne de distribution,
qui se sont traduits, dans la précipitation, par
des problèmes de disponibilité des produits et
conséquemment par une augmentation non
maîtrisée des prix ».
F. Abdelghani
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Source : Le Jeune Independant