L’intérêt des compagnies américaines
pour le marché algérien et
leur désir d’investir en Algérie sont
réels. Ces compagnies ont besoin
d’un peu de temps pour la maturation
de leurs projets mais leurs d’investissements
seront bien concrétisés
en Algérie dans quelques
années. »
Telle est, en substance, la promesse
faite avant-hier par le secrétaire
d’Etat adjoint américain à l’Economie,
à l’Energie et aux Affaires
commerciales, José Fernandez,
l’ambassadeur américain à Alger,
David Pearce, et le président du
Conseil d’affaires algéro-américain,
Smaïl Chikhoune, lors d’une
conférence de presse animée
conjointement à l’hôtel Hilton à
Alger, à l’issue de la conférence
Etats-Unis-Maghreb sur l’entrepreneuriat.
M. Fernandez a exprimé, à l’occasion,
sa « pleine satisfaction » de ses
entretiens « très fructueux » avec les
responsables algériens. « Nous
sommes encouragés de voir que
nous partageons les mêmes objectifs
tels qu’énoncés dans la nouvelle
initiative nord-africaine de partenariat
(Napeo) », a-t-il déclaré,
réitérant la volonté de son pays d’établir
une « coopération plus étroite
» avec l’Algérie.
Interrogé sur l’éventuel impact
négatif des mesures protectionnistes
pour l’économie nationale
prises par le gouvernement algérien,
M. Fernandez a répondu
diplomatiquement : « Nous avons
évoqué (avec les responsables algériens,
NDLR) en toute franchise
certains obstacles pour le développement
des relations économiques
entre nos deux pays. Néanmoins, je
suis persuadé que ces relations se
développeront », soulignant que ces
mesures sont « une question proprement
algérienne ».
Il a cependant souligné la nécessité
d’ »éclaircir la législation relative
aux investissements étrangers en
Algérie, ces investissement ayant
besoin d’un cadre juridique transparent,
stable et prévisible ».
Au sujet de l’accession de l’Algérie
à l’Organisation mondiale du commerce,
le responsable américain a
relevé qu’ »il y a un véritable engagement
de part et d’autre pour
poursuivre le dialogue ». S’agissant
des liaisons aériennes dans le cadre
de l’accord « Open Sky », M. Fernandez
a indiqué que « c’est une
question prévue, et lorsque l’Algérie
décidera de discuter de cette
question, nous sommes prêts ».
De son côté, l’ambassadeur des
Etats-Unis a estimé que la visite de
M. Fernandez en Algérie « est un
symbole de la volonté [de son pays]
d’intensifier [ses] relations économiques
avec l’Algérie ». Il a souligné,
à ce titre, qu’ »il y a un intérêt
croissant des compagnies américaines
pour le marché algérien »,
affirmant avoir rencontré dans son
pays une centaine de chefs de compagnies
américaines pour les
convaincre de venir investir en
Algérie en les assurant que « ce
n’est plus l’Algérie d’il y a 15 ans ».
Pour sa part, le président du
Conseil d’affaires algéro-américain
a expliqué que l’Algérie reste une
nouvelle destination pour les compagnies
américaines et que la mission
du conseil qu’il préside est « de
promouvoir la destination Algérie
et de faire connaître aux hommes
d’affaires américains les opportunités
d’affaires en Algérie ». « Dans
quelques années, vous verrez des
investissements américains hors
hydrocarbures en Algérie », a-t-il
promis, précisant que les investissements
américains en Algérie lors
de ces cinq dernières années ont été
de l’ordre de 5 milliards de dollars.
H. Mouhou
Tags:
Algérie
Economie
Etats-Unis
Investissement
Source : Le Jeune Independant