L’activité industrielle a connu
une hausse au 4e trimestre
2010 dans les secteurs public
et privé par rapport au trimestre précédent.
Selon l’APS, qui cite une enquête
d’opinion réalisée auprès des
chefs d’entreprises par l’Office national
des statistiques (ONS), près
de 76% du potentiel de production
du secteur public et plus de 66% du
secteur privé ont utilisé leurs capacités
de production à plus de 75%.
Pour les prévisions, l’enquête, qui
a touché 740 entreprises dont 340
publiques et 400 privées, les chefs
d’entreprises des deux secteurs escomptent
« de bonnes perspectives »
de la production, de la demande et
des prix de vente.
Toutefois, les industriels du secteur
public prévoient une baisse des
effectifs, contrairement à ceux du
privé qui misent sur une augmentation.
L’enquête relève que le niveau
d’approvisionnement en matières
premières reste inférieur aux
besoins exprimés, selon 57% des industriels
publics et près de 16% de
ceux du privé. En conséquence,
plus de 49% du potentiel de production
du secteur public et 28% de
celui du privé ont enregistré des ruptures
de stocks ayant causé des arrêts
de travail de 10 jours en moyenne
à la majorité des deux secteurs.
Malgré une relative stagnation des
prix de vente, la demande en produits
fabriqués a enregistré une
baisse durant cette période de référence,
pour les représentants du
public, alors que pour le privé, elle
a connu une hausse. Plus de 57%
des chefs d’entreprises publiques et
près de 73% de ceux du privé ont déclaré avoir satisfait toutes les
commandes reçues. Quant aux effectifs,
ils continuent de chuter en
raison des départs volontaires et à
la retraite non remplacés, selon les
représentants du secteur public. En
revanche, ils sont restés stables selon
le privé. Plus de 12% des représentants
du secteur public et
40% de ceux du privé déclarent,
d’autre part, avoir trouvé des difficultés
à recruter surtout le personnel
d’encadrement et de maîtrise.
Par ailleurs, près de 82% des industriels
publics et plus de 91% de ceux
du privé jugent qu’en embauchant
du personnel supplémentaire, les
entreprises ne vont pas produire
davantage. Pour le dernier trimestre
2010, la trésorerie des entreprises
est jugée « bonne », selon plus
de 48% des chefs d’entreprises du
secteur public et plus de 36% pour
celles du privé. En outre, « l’allongement
des délais de recouvrement
des créances, les charges élevées
et le remboursement des emprunts
ainsi que la rigidité des prix continuent
d’influer sur la situation de la
trésorerie des entreprises », avertit
l’enquête. Ainsi, près de 26% du
potentiel de production du secteur
public et plus de 48% de celui du
privé ont eu recours à des crédits
bancaires, et seulement 17% des
chefs d’entreprises du public et
près de 33% de ceux du privé ont
trouvé « des difficultés à les contracter
», relève l’enquête. Enfin,
l’enquête précise que 69% du potentiel
de la production du secteur
public et plus de 49% de celui du
privé ont connu des pannes d’équipements,
dues essentiellement à
leur vétusté et sur-utilisation, selon
les représentants du privé.
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Source : Le Quotidien d'Oran